Madagascar reforestation
VH
Antsi
1
Ananas
Plantations litchis
IMG_4554
Ballades
IMG_6495
IMG_6500
Poivriers Piper nigrum
18062020(003)

MADAGASCAR

Réhabilitation de collines 


Le projet expérimental à vocation agro-forestière, dans lequel nous nous sommes impliqués depuis 2010 à Madagascar, visant à aménager et reboiser des collines de savanes herbeuses, abandonnées depuis des décennies au pastoralisme sauvage, aux feux de brousse, à l'érosion ou à une colonisation arbustive, et dont un pourcentage de la surface, inaccessible à un travail mécanisé, devait être aménagé manuellement, représentait un gros challenge.


Le but final étant de réinstaller de la forêt en étudiant, exploitant, et en optimisant chaque opportunité susceptible de valoriser le degré de viabilité du projet, avec comme conditions, le respect de l'environnement et une recherche permanente d'autonomie maximale, ces dernières ont inévitablement dicté de fortes exigences en matière de fertilisation générée par une gestion performante des déchets, de la lutte contre le ruissellement par la canalisation et la récupération des eaux de pluie, et la consommation des produits (graines, plants) pour l'extension des plantations.


Agroforesterie


Le but initial étant de réinstaller de la forêt, nous avons néanmoins opté pour un projet agroforestier pour diverses raisons :


  • Tout d'abord parce que nous avions décidé de défricher les terres avant de planter de façon à libérer le sol de tout intrus (hautes herbes de savane, buissons, arbres rabougris) à l'exception des plantes endémiques . 
  • Ce défrichage allait nous être utile à la fois pour tracer les pistes d'accès, définir les futures parcelles et servir de pare-feu efficace dans un pays où le pastoralisme sauvage et les feux de brousse et de forêt sont rois par tradition.
  • Nous souhaitions ainsi rentabiliser les surfaces disponibles au maximum en utilisant chaque espace pour procéder à des essais de plantation (arbres, arbustes, plantes basses), augmentant de ce fait le nombre d'espèces testées.
  • Les essais de plantation allaient s'étaler sur au minimum 5 ans.
  • Le partage des surfaces attribuerait prioritairement les zones les plus accessibles et protégées à l'agroforesterie, tandis que la forêt serait établie dans les zones à relief plus marqué, en lisière et comme haies en limites de parcelles, afin de créer des zones d'habitat pour la faune et un écran de protection contre les vents.
  • De multiples pistes desservant l'intégralité des surfaces permettraient l'accès au travail mécanisé, tandis que dans les parties trop pentues, la création de terrasses permettrait de réduire l'impact du ruissellement, de retenir l'eau, et de faciliter les entretiens et les déplacements au sein des parcelles.
  • Dans ce projet agroforestier qui exigeait une mise en place dynamique, nous avons inclus la nécessité de promouvoir le développement local en réservant prioritairement aux femmes l'accès à des contrats de prestation incluant la formation, l'aide au logement et le soutien de la scolarité de leurs enfants.


Nous avons ainsi pu travailler sur quelques légumes, des plants fruitiers et à huiles essentielles de petite taille, des arbres fruitiers, de culture ou à huiles essentielles et des arbres de forêt.






























Foresterie


  • Sur 12 essences de plants forestiers intégrées à partir de 2012, alors que 3 d'entre elles, souffrant de la saison sèche, ont été abandonnées, 4 espèces non plantées, sont spontanément apparues : nous avons choisi de laisser la nature dicter ses préférences tout en veillant à atteindre notre but initial : installer une forêt de type futaie irrégulière.
  • L'installation de ruches et la création de quelques étangs où nous envisagions l'aquaculture a surtout suscité l'intérêt d'une faune très différente de celle que nous espérions attirer et ce projet n'a pas été mené à terme.
  • Fin 2014 nous avons été certifiés Ecocert pour les plantations agroforestières, la forêt et des zones abruptes réservées pour l'élevage répondant pour leur part aux critères du programme Earth & Forests.


Le dernier inventaire fait état de plus de 40 espèces incluant 15 genres forestiers dont 4 à 5 principaux, 10 espèces de culture (café, épices, huiles essentielles), 21 espèces fruitières (arbres et plantes de bas étage), et des arbustes et plantes endémiques.

Après dépressage entre 2 et 3 ans, élagage et une première éclaircie entre 4 et 6 ans, le peuplement d'à peine 12 ans d'âge est devenu une forêt à trois strates où la régénération naturelle abonde et de laquelle nous avons extrait cette année, en seconde rotation, des grumes de diamètre atteignant 50 cm de diamètre.

Leur transformation a permis de produire des débits de 20 à 80 mm d'épaisseur pour ameublement, parquet, lambris et plafonds.


Les nombreuses situations imprévues et peu souhaitables que nous avons dû affronter - intempéries particulières (cyclones), catastrophes accidentelles ou volontaires, devoir parer aux tentations qui ne manquent jamais ou pallier à nos propres erreurs -, nous ont appris énormément de choses, tandis que la recherche de l'autonomie et la gestion environnementale, jouant un rôle important sur la viabilité du projet, ont été particulièrement utiles.


En nous appuyant toujours sur les événements, tirant d'eux des enseignements très appréciables, cette réactivité proactive nous a permis de mettre en place une sylviculture particulière que nous transposons aujourd'hui dans d'autres régions du globe.

En acceptant de nous adapter aux événements sans refuser de les affronter ni prétendre être en mesure de les dominer, nous avons à maintes reprises dû revoir nos plans, mais d'une manière générale, nous en sommes sortis renforcés. 

































 

 

Ambo 2010
VHA 2013
PHA 2016
ZHA 2023
ATS 2023
PHA 2020
PHA 2023
PHA 2023
PHA 2023
20210918_142607
IMG_1165
438158886_1630563940816597_2712558837601667954_n
IMG_8821
20220411_165718
20220411_154141
20221010_114848
20231023_160734
Débardage Helaina
Déchargement parc
Sawn 5___serialized3
Euca robusta 36 80
IMG_8811
IMG_1919
IMG_8855