EFCE Roumanie

L’Europe Centrale est une zone forestière réputée pour la qualité de ses forêts mixtes où le hêtre, trouvant des sols frais et calcaires à sa convenance, règne souvent en maître des lieux ; à ses côtés, les résineux et les bois divers sont également bien représentés.

 

Le massif des Carpates, second massif montagneux d’Europe, s’étire sur 8 pays d’Europe Centrale et couvre 209 000 km² dont 53% en Roumanie.

Vallée
Falaise
Conifères
Alpages
Fenaison alpages
ours en ballade
Carpates
Transhumance

Dans ces paysages grandioses où la transhumance traditionnelle de chevaux et de moutons est une activité permanente, vit la plus importante population européenne de prédateurs : ours bruns, lynx, loups, chats sauvages et près de la moitié de la population européenne d’aigles royaux.

Au total, plus de 1500 espèces animales vivent ici à l’état sauvage, dont des bisons, cervidés, sangliers,  chamois, élans, marmottes, et nombreux autres mammifères, oiseaux dont le grand tétra, poissons, batraciens, insectes, reptiles ainsi que des mollusques.

 

Les Carpates roumaines qui culminent à 2544 m abritent encore près de 400 000 ha de forêts primaires comptant parmi les dernières d’Europe, lesquelles, nichées en altitude, protégées par des pentes abruptes quasi inaccessibles ont ainsi pu échapper à l’appétit humain.

 

On y trouve des arbres exceptionnellement âgés et dimensionnés, et dont la qualité s’avère tout aussi remarquable.

 

A flanc des mêmes massifs, en-deçà de ces sanctuaires protégés sous forme de réserves ou parcs naturels, croissent d’autres forêts, de même veine, mais où l’activité humaine s’est manifestée, le plus souvent sous forme de coupes d’assainissement.

 

Au cours de la période 1945-1989, la Roumanie étant tombée sous régime politique totalitaire,  l’Etat nationalise abusivement toutes les forêts appartenant aux personnes physiques et morales, et  devient le seul propriétaire des surfaces boisées.

La Révolution de 1989 met fin à la dictature et favorise un rétablissement de la Démocratie dès le début 1990. La loi adoptée tente dès lors de réparer les injustices du système totalitaire : la plupart des forêts sont rendues ou sont en cours de transfert aux propriétaires de droit.

Le pourcentage de forêt privée, dont la superficie totale atteint 6 400 000 ha, est d’environ 50%.

En termes de gestion forestière, l'Etat communiste s’est avéré un aménagiste respectueux, considérant les forêts dans leur ensemble, créant de nombreuses infrastructures de qualité (routes empierrées, ponts, protections contre l’érosion, …..) visant à valoriser et protéger la ressource et ses accès. En tant que propriétaire unique, il a largement privilégié la conservation du capital, ne considérant pas la rentabilité économique au travers d’exploitations excessives, et n’autorisant que de rares coupes d’assainissement.

 

Si l’exploitation forestière représente une activité importante au niveau national, dont la moitié du volume environ est absorbée par la transformation et la production locales, faute d’information et de formation, par manque de gestion rigoureuse, elle n’est pas suffisamment respectueuse de l’environnement exceptionnel dont bénéficie le pays.

Bien que la Roumanie ait alloué 30% de ses ressources à la protection du sol et de l’eau, 5% seulement de sa superficie totale étaient consacrés à la conservation de la biodiversité.

 

Quoi que d’altitude moyenne, l’arc carpatique abrite la plus grande forêt ininterrompue d’Europe, véritable mosaïque de milieux différents : forêts anciennes inexploitables et inexploitées, forêts sous régime d’exploitation, forêts de régénération et taillis, pâturages.

 

Les plans d’aménagement étaient en général très conservateurs, n’autorisant la coupe que de faibles quantités par hectare. 

Etablis pour des périodes de dix ans, ils pouvaient être modifiés à l’initiative du propriétaire en concertation avec les experts de l’administration locale ou sa propre cellule d’aménagement afin de décider d’une gestion plus dynamique, plus performante, plus rentable.

 

Cette gestion impliquant cependant des coûts d'expertise que les propriétaires actuels ou leurs héritiers ne pouvaient supporter, surtout au terme de longs et coûteux procès de restitution, depuis 2014, Fayswood, s’était engagé avec EFCE afin de répondre à une demande croissante en matière d’expertise et de gestion forestière.


Néanmoins tout au long de cet exercice, nous nous sommes heurtés à des exploitations illégales incessantes au point de décider, avant même l'invasion du pays voisin, de mettre un terme à nos activités.


Nous en gardons un souvenir de forêts prestigieuses, peuplées d'une faune incroyablement riche.